Abbaye Sainte Eugenie

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RENCONTRES VIGNERONNES

Abbaye Sainte Eugenie

Connaissez-vous Christine Cazalet ?

Cette vigneronne produit avec Thibaut son mari, à l’Abbaye Sainte-Eugénie à Peyriac de mer, des vins typiques des Corbières maritimes aux accents frais et salins.

Quelle est l’histoire de l’Abbaye Sainte-Eugénie ?

Le site est très ancien : il s’agit d’une ancienne abbaye créée par une communauté bénédictine au 9ème siècle. Lorsque l’abbaye cistercienne de Fontfroide s’est construite, au XIIème siècle, les moines de Ste Eugénie se sont « donnés » à Fontfroide tout en continuant à vivre à Sainte-Eugénie, ceci jusqu’au 17ème siècle. Puis il y a eu une période de flottement durant laquelle le site a plus ou moins été abandonné. A l’origine, la culture de la vigne était assortie d’un peu d’élevage et de polyculture : oliviers, céréales, etc. Ce n’est qu’au 18ème siècle que Sainte-Eugénie est devenue un domaine viticole à part entière, et depuis les années 50 elle appartient à la famille de Thibaut. En 1998, nous avons finalement repris l’exploitation et créé notre cave particulière.

 

Avez-vous toujours souhaité réaliser ce projet à Sainte-Eugénie ?

Nous nous sommes toujours vus faire ce métier de passion, et sommes attachés à ce site car il bénéficie d’une exposition particulière du fait qu’il se situe sur le littoral et un peu en altitude. Cela permet de travailler les vins sur la fraîcheur.

 

Comment cette exposition influe sur votre travail ?

L’exposition maritime donne des embruns, donc apporte beaucoup de fraîcheur. Il faut surveiller l’humidité dans les vignes au printemps et à l’automne, c’est le travail du vigneron ! Mais on a toujours du vent, et souvent le vent est « médecin ».

 

Et sur vos vins ?

Tous nos vins sont marqués par une belle fraîcheur liée à plusieurs facteurs : l’exposition maritime, le fait que les vignes poussent dans une vallée encaissée tout en longueur avec 2 heures d’ensoleillement de moins par rapport au village par exemple, et un terroir à la géologie très particulière puisqu’il s’agit d’une veine argileuse (dans un massif calcaire) qui contribue à communiquer la fraîcheur au raisin. Même avec l’évolution actuelle du climat, nos vins conservent une belle acidité !

 

Cela doit donner de jolis vins blancs…

Il est vrai que nous avons implanté pas mal de blanc, surtout des cépages traditionnels comme le Maccabeu. Mais les caractéristiques du terroir profitent aussi à nos vins rouges. Frais et gourmands, ils correspondent à la demande actuelle et reflètent notre conception du vin : le vin plaisir. On ne cherche pas à faire des vins d’extraction, mais des vins fidèles au terroir.

 

Où en êtes-vous au sujet de l’environnement ?

Nous avons toujours eu pour volonté de travailler en bio mais n’obtiendrons le label que cette année. C’est un travail que l’on fait depuis longtemps. Voilà 10 ans environ que nous travaillons les sols naturellement. Nous avons mis l’accent sur la conservation de vieux cépages comme le Carignan – qui représente 8 hectares sur les 23 du domaine ! - et aussi le Maccabeu implanté par le grand-père de Thibaut. Ces vieux cépages sont intéressants car ils offrent une vraie typicité. Issus de « sélection massale », ils ont été greffés sur place, ce qui confère au végétal une identité forte.

 

Quelle est la gamme des vins de Sainte-Eugénie ?

Nos cuvées sont les suivantes :

  • Un blanc 100% Maccabeu, car nous sommes conquis par ce cépage… Depuis 20 ans que nous vinifions, il n’a donné que d’excellents résultats, beaucoup de fraîcheur et un bon potentiel de garde.
  • Un rosé Corbières très gourmand à base de vieux Grenache, avec un tout petit peu de Mourvèdre qui apporte une légère touche amère et fraîche.
  • Puis quatre cuvées rouges :
    • La cuvée Nine Dimoni, avec une base de Carignan (très gourmand, frais et fruité) à laquelle on ajoute un peu de Grenache et de Mourvèdre.
    • La cuvée Tradition, qui est notre rouge traditionnel des Corbières, fruit d’un assemblage de Syrah et de Grenache.
    • Les deux autres cuvées sont élaborées à base de Mourvèdre : la cuvée Les Sarrasines (à 90%) et la cuvée Jeanne Estève (50% Mourvèdre et 50% Grenache, avec un élevage bois)
Nous nous sommes toujours vus faire ce métier de passion [...] On ne cherche pas à faire des vins d’extraction, mais des vins fidèles au terroir.

Avez-vous un petit chouchou ?

Nous aimons tous nos vins car chacun a sa personnalité ! Chaque cépage est travaillé à part, et nous les maintenons isolés le plus longtemps possible. Ce n’est qu’ensuite que l’on travaille l’assemblage. Je dirais quand même que la cuvée Les Sarrasines est un peu la « cuvée chouchou » car le Mourvèdre domine. Nous croyons beaucoup en ce cépage, car il nous a prouvé qu’il était parfaitement adapté à notre littoral.

 

Comment décririez-vous la cuvée Les Sarrasines ?

Cette cuvée a la densité et la fraicheur qu’on attend d’un vin du Sud, et représente bien le littoral avec des notes salines qui viennent, je pense, de l’exposition. Elle tire son nom du fait que par le passé, des céréales étaient cultivées sur la parcelle où poussent aujourd’hui ses raisins.

 

Comment commercialisez-vous votre vin ?

Notre réseau s’est construit au fil des rencontres, donc nous vendons essentiellement en direct. Nous travaillons peu à l’export. Nous sommes très attachés à connaître nos clients, qui sont en général passés sur le domaine, ou ont été rencontrés sur des salons. Pour nous, ce contact est très important. On ne vend pas à grande échelle et avons un rapport _ humain avec notre clientèle. Notre public recherche un style de vin, mais aussi et peut être avant tout un échange avec le vigneron.